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Castellane | Notre Dame du Roc

Histoire ...

Tour pentagonale - Remparts - Tour de l'Horloge | Chapelle Notre Dame du Roc

Préhistoire et Antiquité ...

Blason de CastellaneLe peuplement de Castellane est connu en remontant très loin.Son territoire est d'abord fréquenté par des nomades au Néolithique (traces les plus anciennes : 6000 ans av. JC).

Une grotte ornée d’art pariétal se trouve sur la commune. Des tombes de l’âge du bronze ont été retrouvées dans une grotte de Castillon. Des tribus ligures occupent le territoire. Les Suetrii ou Suètres créent ensuite un oppidum appelé Ducelia, à proximité du Roc. Ils exploitent les nombreuses sources salées qui se trouvent à proximité et en revendent le sel. La plupart des communes aujourd’hui rattachées à Castellane étaient aussi peuplées par les Suetrii, seule Taulanne devait être habitée par le peuple qui avait sa capitale à Senez.

La conquête de la région est achevée par Auguste en 14 av. JC. Castellane est rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes et prend son essor. Des habitations s'établissent dans la plaine, et la ville est appelée Civitas Saliniensum (la cité des marchands de sel). Plusieurs voies partent ou passent par de cette ville :
- La Via Salinaria, en direction de l'ouest et de la Durance vers l'actuel Château-Arnoux.
- La Via Ventiana, de Cimiez à Sisteron par Vence. Sur cette voie, au col Saint-Pierre, a été retrouvée une borne milliaire du début du IIIème siècle.
- Un embranchement vers les Via Aurelia et Via Domitia.
- Une voie vers Entrevaux (Glandèves) par Briançonnet.

Le nom de la ville devient ensuite Salinae.

Les habitants de la cité s'installent tout d'abord sur le bord du Verdon pour y exploiter les sources salées encore visibles aujourd'hui.

De l’Antiquité, datent un trésor de 34 monnaies d’or d’Arcadius et d’Honorius, découvert en 1797 à Taloire78 et une inscription, dite de Julius Trophimus

La Tour Pentagonale et les Remparts ...

Tour pentagonaleTout va bien au XIIIe siècle, lorsque la ville quitte Petra Castellana et vient s'installer dans la plaine. Le pays est calme et prospère. Ca n'est plus le cas dans la seconde moitié du XIVe siècle où crises économiques et troubles sociaux se multiplient. Les temps ne sont plus sûrs et la ville se fortifie en 1359.

Le rempart est jalonné de tours carrées, et tenu d'épouser les contours de la ville telle qu'elle se présente alors. Elle s'est développée librement pendant un siècle et la muraille s'adapte à sa morphologie, dessinant la forme assez inhabituelle d'une poire.

Peut-être des maisons s'accrochaient-elles aux premiers escarpements du relief, jusqu'aux pieds de la tour pentagonale qui domine le tout.

Suivant les réflexes propres aux temps hasardeux, les habitants devaient "voir venir", d'où la construction, à l'angle supérieur, de cette haute tour qui domine la plaine.

Pour qu'elle se raccorde parfaitement à la forme des murailles défensives, il fallut la bâtir à cinq pans, lui conférant ainsi cette silouhette si particulière.

La Tour de l'Horloge et son Campanile ...

Tour de l'HorlogeLa tour de l'Horloge date de 1359. C'était à l'époque l'une des entrées de la ville ceinte de remparts.

Successivement appelée Porte du couchant, puisque située à l'Ouest, puis Porte des Augustins en raison de la congrégation religieuse qui se trouvait à l'entrée de la ville, elle fut modifiée au XVIIIe siècle pour accueillir l'horloge et le campanile municipaux.

Pour cela, on détruisit les mâchicoulis supportés par les consoles que l'on peut encore voir et l'on ajouta la construction cylindrique pour placer ce que l'on appelait à l'époque une "cage de fer" (le campanile).

L'art du campanile, typiquement provençal, fut développé dit-on pour résister au mistral. Sur de nombreuses tours et clochers, ces armatures de fer forgé remplacent flèches et toitures. Mais les campaniles sont aussi un élément décoratif. La forme de celui de Castellane, cité dans les archives de 1775, est probablement l'une des plus originales de la région.

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Chapelle Notre Dame du Roc ...

Plan de CastellanePour monter à la chapelle Notre Dame du Roc, on peut soit longer les vestiges du rempart Nord de Castellane ou partir de l'église paroissiale du Sacré-Coeur à l'Est.
Au dela des oratoires St Joseph et St Martin, un chemin de croix érigé en 1868 jalonne le chemin empierré qui mène.

La chapelle Notre Dame du Roc domine le pays de Castellane depuis le début du XIIIe siècle, mais son apparence actuelle ne date que de la fin du XIXe siècle.

Du sommet du Roc, la vue s'étend au loin. Les seigneurs de Castelllane s'y installent avant l'an mil. Devenus barons, ils adjoingnent une chapelle à leur château de défense pour leurs soldats. La nef a trois travées est couverte en berceau brisé. Sul le mur Sud établie sur le rocher a résisté au temps.

1262. Charles d'Anjou, comte de Provence, chasse Boniface VI de Castellane. Il prend possession de l'édifice et en nomme le prêtre, signant en 1301 l'écrit le plus ancien concernant Notre Dame du Roc.

1475. La population se mobilise à l'approche du rattachement de la Provence à la France, pour réparer la chapelle, ses murs et sa toiture. La chapelle échappe ainsi à la démolition quand Louis XI, roi de France, ordonne en 1483 de raser la forteresse.

Le mobilier de la chapelle disparaît vers 1560, au plus fort de la tourmente des guerres de religion. Le culte n'y est rétabli ensuite qu'un 1590.

Les évêques de Senez, qui demeurent à Castellane, encouragent au XVIIème siècle la fondation de couvents. Les tableaux de St Charles Borromée, Ste Jeanne de Chantal et St François de Sales se faisant face dans la nef, proviennent du monastère de la Visitation créé en 1644. Les pères de la Merci, oeuvrant à la libération des captifs, occupent le bâtiment contigu à Notre Dame du ROc de 1663 à 1674.

1689. Lors de la visite pastorale, Mgr Jean Soanen constate le mauvais état de la chapelle, dont "la voûte est fendue et les murs Nord et Ouest menacent ruine ... ".

Joseph Feraud n'est pourtant chagé de les réparer qu'au début du XVIIIème siècle. Le prieur Laurensy, curé et historien de la ville, fait relever les ruines d'une tour attenante en 1775, lui ajoutant une abside.

1793. Notre Dame du Roc est à nouveau saccagée par les Révolutionnaires, puis vendue comme bien national. Ses aquéruers l'échangent contre quelques prés proches du Verdon en 1818. La chapelle rapidement remise ne état est encore embellie.

Notre Dame du Roc, chapelle privée dans un premier temps, appartient à la communauté de Castellane au XVème siècle. Les castellanais choisissent sans doute alors la Vierge comme patronne, en même temps que l'éloignement fait de la chapelle un lieu de pélerinage. Une confrérie est créée en son honneur en 1626.

Trois statues la figurent :
La Vierge à l'Enfant dominant l'autel latéral, envoyée de l'ïle de Malte par Jean-Antoine Guillabert en 1640.
La Vierge en marbre à droite de l'arc tromphal, donnée en 1835 par un natif de Castellane sauvé du choléra à Nice.
La Vierge à l'Enfant ornant le maître otel, donnée par les habitants de la ville, épargnée par l'insurrection de 1851.

De nombreux ex-voto témoignent des prières qu'elle a exaucées. Deux tableaux montrent la population en procession sur le chemin du Roc lors des épidémies de choléra et de petite vérole de 1835 et 1870. Des couronnes et bouquets de mariées conservés sous globe rappellent que les couples, justes mariés, montaient lui demander sa protection.

L'usage s'est peu à peu perdu de promener la statue miraculeuse de la Vierge dans les rues à l'occasion de la fête patronale, aujourd'hui associée à la fête des Mères.

Notre-Dame du Roc, à Castellane, est l'un des monuments les plus anciens élévés en Provence en l'honneur de la Vierge Marie.

Le rocher de 184 m de haut sur lequel elle est bâtie est une merveille de la nature qui a toujours suscité l'admiration des voyageurs. Elle fut construite sur les restes d'un édifice romain.

L'histoire de la chapelle s'explique par les invasions sarrasines, en l'an 812. Les sarrasins s'emparèrent de la cité des Saliniens (la cité des marchands de sel, nom de Castellane sous les romains), la pillèrent, massacrèrent ou dispersèrent les habitants. Le reste de la population chercha refuge sur le grand rocher.

Pietra CastellanaVers 830, il fondèrent la ville de Sinaca qui devient Pétra-Castellana en 965, qui signifie le "château rocher", l'entourèrent de remparts dominés par un château-fort. Au début du IXe siècle, tout le terroir environnant n’était peuplé que de 84 habitants.

En 835, Boniface de Castellane vainquit les sarrasins au Frascinet, près du golfe de Grimaud, mettant ainsi nos régions à l'abrit des envahisseurs. En reconnaissance, fut construite sur le rocher la première chapelle dédiée à Notre Dame. Elle fut inaugurée en 852. Elle mesurait 30 m de long, 8 m de large avec un choeur en demi-cercle.

Cette chapelle fut détruite en 1559 pendant les guerres de religion. Rebâtie peu après, elle d'écroula en 1703. Pour la reconstruction qui suivit, on rapprocha le mur du côté Nord qui était tombé, si bien qu'actuellement le choeur ne se trouve plus dans l'éxact alignement de la nef. Pendant longtemps, une communauté de religieux, qui y résidaient, eut la garde de la chapelle.

La statue, dite "Miraculeuseé qui domine l'autel latéral, a été offerte, en 1640, par un pieux serviteur de Marie qui résidait à Malte et qui l'envoya de cette île, en reconnaissance à Notre Dame. Elle fut cachée par quelques fidèles et ainsi sauvée des Révolutionnnaires qui en 1793 saccagèrent la chapelle.

Quand la ville était menacée d'un fléau, on descendait la statue que l'on portait en procession dans les rues et la foi des habitants obtint à plusieurs reprises d'authentiques miracles, comme en témoignent entre autres les deux tableaux accrochés de chaque côté de l'autel latéral.

En 1876, la statue trop massive qui dominait la chapelle a été enlevée et portée à l'extrémité Sud du plateau. Le clocher fut alors surélevé et une nouvelle statue, plus belle, le surmonta avec cette inscription "On m'a placée là pour protéger la ville". Avec le socle, elle mesure 6,25 m de haut et pèse un plus de 20 tonnes.

Plusieurs pélerinages ont encore lieux chaque année à Notre Dame du Roc :
Le lundi de Pâques, à la fête patronale de Castellane, le 14 août au soir, où la montée se fait en procession aux flambeaux.

Liens ...

Castellane sur Wikipédia
Site de la mairie de Castellane
Castellane.org
Les Gorges du Verdon.fr

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