Histoire | Sources et Liens

Ribiers Voir la galerie

La commune de Ribiers est située à l’extrémité Sud-Ouest du département des Hautes-Alpes.

Elle est le chef-lieu de canton, du département des Hautes-Alpes (arrondissement de Gap), qui comprend aussi les communes d’Antonaves et Barret-sur-Méouge, de Châteauneuf-de-Chabre et Éourres, de Saint-Pierre-Avez et Salérans.
Elle s’étend sur une superficie de 3655 hectares le long du Buëch, bordant également le département des Alpes de Haute-Provence.
Situé au nord-ouest de Sisteron, tout près du Buëch, le bourg lui-même est à 512 m d’altitude , tandis que le roc de Saint-Cyr, point culminant de la commune est à 1 486 m et le Virail, lieu le plus bas, à 450 m seulement.
Le village compte environ 610 habitants que l'on nomme Ribiérois et Ribiéroises.

Histoire ...

Histoire du Château (XIIème siècle) | Eglise de l'Assomption et Fontaine de la Place

Blason de RibiersCe territoire, où l’on pouvait chasser dans de grandes forêts et pêcher dans une rivière poissonneuse, était habité il y a fort longtemps (bien avant Jésus-Christ).

Des instruments en pierre polie, poinçons et haches de toutes dimensions, y ont été découverts en grand nombre.Toutefois, le village de Ribiers, beaucoup plus récent, se constitua au Moyen Âge.

L'histoire du village remonte à la période pré-médiévale durant laquelle il fut bâti. Il se prénommait alors Ripæ ou Rivi ou Riperii (les rivages). Le nom d'origine "Riperi", est une forme de très basse latinité. La plus ancienne mention authentique ne remonte pas au-delà de 1241.

La découverte du trésor de Freyssinié en 1834 et de la mise au jour d’une sépulture en 1875 attestent de la présence jadis, en ce lieu, des Voconces.

Des vestiges gallo-romains ont été identifiés, entre Ribiers et Antonaves, sans aucune certitude, pour autant, de l’existence à cet endroit d’une agglomération.

Cependant, tout commence réellement au XIe siècle quand la terre de Ribiers appartient à la famille de Mison qui occupe le château du même nom, dont « la situation est inexpugnable ».

blason des MevouillonsAu XIIe siècle, c’est la maison de Mévouillon qui lui succède et il faut attendre l’année 1241 pour voir Ribiers mentionné dans une charte où un prêtre de la Bâtie-Saint-Étienne est cité comme témoin.
À cette époque, il y a déjà une paroisse à Ribiers et on la retrouve au XIVe siècle, au XVIe et jusqu’à la Révolution dans les rôles des décimes.

L’histoire de la seigneurie foisonne d’événements de toute sorte :
- Guillaume de Mévouillon à partir de 1331 plonge le pays, par son brigandage seigneurial, dans une terreur continuelle.
- Le conflit entre la comtesse de Provence et le roi de France au XIVe siècle, puis guerre de Religion (au XVIe) n'épargnent pas non plus la région, et Ribiers.
- Les campagnes des Provençaux (1368) et de Raymond de Turenne (1390) dévastent la contrée.
- Un procès interminable opposa la communauté au seigneur de Ribiers de 1535 à 1688.
- Les communautés de Noyers et de Ribiers se disputèrent longtemps les montagnes pastorales.
- Les terres de Ribiers, restées catholiques, furent également pillées par les huguenots.
- Lors des invasions sarrasines des années 900, les Sarrasins établirent une forteresse (aujourd'hui disparue) au pied de la montagne de la Pierre Impie, située au Sud/Est du village. Il s'ensuivit une bataille tournant au désavantage des envahisseurs.
- Dans les années 1000 eut lieu une bataille entre Ribiers et Le Poët pour une butte, et qui réunit tout au plus une dizaine de chevaliers et une cinquantaine de paysans à pied.
- En 1617 furent créées quatre foires et un marché.
- En 1789 un digue fut édifiée le long du Buech.

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Les Châteaux (XIIème siècle)

RibiersA l'origine, du moyen-âge au XIe siècle, une famille et un château-fort dominaient toute la vallée du Buëch inférieur, ce château était celui de Mison, possession de la famille de Mévouillon puis des Vicomtes de Gap.

A cette époque, la terre de Ribiers dépendait aussi de celle de Mison pour deux raisons principales : Pendant la plus grande patrie du moyen-âge, les habitants de Mison possédaient des droits de pâture sur une partie importante du territoire de Ribiers. Puis la Seigneurie de Ribiers s'est transmise dans la famille de Mévouillon, puis d'autres, par droits héréditaires, sans aucune vente, de 1120 jusqu'en 1681.

Au XIIe siècle, le territoire de Ribiers était divisé en quatre fiefs ou quatre châteaux.
Le plus rapproché de Sisteron était celui de Saint-Etienne, détruit par les habitants de Sisteron en 1368, dont il subsiste des ruines sur le rocher du même nom.
Le plus éloigné des rives du Buëch était celui de Creyssint, le troisième était celui de Château Giraud et enfin sur les bords du Buëch, il y avait le château de Ribiers.

Les Seigneurs de Ribiers jugèrent utile et dispendieux d'entretenir quatre château-forts dans leur seigneurie.
Le seul qui fut conservé est celui de Ribiers, les autres furent démolis ou tombèrent en ruines. Les ruines de ce Château se trouvent au centre du vieux village de Ribiers.

De cet édifice construit au XIIe siècle par Bertrand de Mévouillon, Seigneur de Barret (que la famille gardera jusqu'au XVe siècle), il ne reste quasiment rien, si ce n'est les restes d'une tour ronde, l'encadrement de la porte Est qui mène dans la cour du château ou se trouve une façade ayant conservé des traves de ses pans de bois, et quelques murs sur l'un déquels se trouve les restes de gypseries de plâtre. Cette cour sert aujourd'hui de parking.

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Eglise paroissiale de l'Assomption (1279)

Ribiers - Eglise de l'AssomptionL’église paroissiale est un ancien prieuré de l’ordre de Cluny, construite une première fois dans le troisième quart du XIIIe siècle (achevée avant 1279).

Elle fut reconstruite au lendemain des guerres de religion, au XVIe siècle, dans un secteur différent du village, en utilisant de nombreux restes de l'ancien édifice précédemment cité, et d'autres, provenant probablement de l'ancienne abbaye de Clairescombe.

Le porche d'entrée est de type roman et est surmonté de l'Agnus Dei ou Agneau de Dieu sculpté sur le linteau, ainsi que les chapiteaux et quelques petites fenêtres sont du XIIe siècle.

Quant au clocher, il est dans sa partie basse du XIIIe avec une porte latérale du XVIe. La partie haute aux lourdes ouvertures en arc brisé date du XIVe.

Fontaine de la Place du Village (XVIème siècle)

fontaine de RibiersDatant du XVIe siècle, l'histoire dit qu'en 1550 le Seigneur de Ribiers avait concédé aux habitants la grande place actuelle.

La communauté la fit niveler et, sans en demander l'autorisation au Seigneur, elle y fit amener les belles eaux qui en font aujourd'hui l'ornement. Ces eaux étaient propriétés seigneuriales, et il fut enjoint aux consuls de renoncer à s'en emparer et de cesser leurs travaux.

Ceux-ci reconnurent le bien fondé de cette défense, mais supplièrent le Seigneur de ne point les forcer à détruire leur fontaine, lui offrant en compensation d'en conduire les écoulements jusque dans son château.

Le Seigneur accepta cette offre, et un ruisseau amena le trop plein de la fontaine jusque dans la cour du château et on l'utilisa depuis lors, pour l'arrosage des prés seigneuriaux.

L'eau de cette fontaine est potable et coule toujours en abondance et ce toute l'année.

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Sources et Liens ...

Histoire de RibiersUn livre sur Ribier à été écrit en 1892 et réédité dans la collection "Le Livre d'Histoire"
de © MG Micberth :

Histoire de Ribier

de Joseph Roman

Il est disponible à la vente sur Boutique Geneanet.org au prix de 10€ sans le port.

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Ribiers sur Wikipédia

Sur Alpes guide.com

Sur Vexillologie Provençale

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