La vie de Vauban

Vauban voit le jour le 4 Mai 1633 à Saint Léger de Foucheret, dans le Morvan. Sa famille est de petite noblesse, son père Urbain est écuyer.

En 1651, alors que la fronde fait rage en France, soulevant le parlement et les princes contre l’autorité royale, Vauban s’engage comme cadet dans le régiment de Condé.

Il est ensuite employé aux fortifications de Clermont en Lorraine et rentre dans la cavalerie.

A la suite de ces événements, la vie de Vauban est scandée de sièges :
Stenay, Arras, Landrecies, Valenciennes, Gravelines, Ypres. Entre temps il reçoit son brevet d’ingénieur ordinaire du roi (1655).

En 1660, Vauban épouse Jeanne d’Ornay, fille du baron d’Epiry, il aura d’elle plusieurs enfants.

Gouverneur de la citadelle de Lille en 1668. Il reçoit ensuite un don du roi de 80000 livres en remerciement des services rendus. Il rachète en 1675 le château familial de Bazoche. Vauban est ensuite successivement gouverneur de Douai, puis de Lille, commandant de Brest, ainsi que de Basse-Bretagne.

Cependant au-delà de toutes ces attributions le personnage se distingue avant tout par son génie militaire. Pour lui la guerre est inévitable : " La guerre a pour père l’intérêt, pour mère l’ambition et pour proches parents toutes les passions qui nous conduisent au mal ".

Il faut donc une armée pour défendre le pays. Il réorganise celle qui est mise à sa disposition. L’ensemble des réformes ne peuvent être exposées ici, cependant contre toutes attentes, Vauban améliore la conscription, le recrutement des officiers, sans oublier le sort du soldat de base.

Devenu ingénieur, il n’oublie pas le métier de fantassin pour autant : il essaye de faciliter sa tâche et d’améliorer ses moyens notamment en modifiant l’armement, mousquets et piques sont remplacés par des fusils à baillonnettes à douille. Il conçoit également des plans types de casernes. Il demande à Louvois l’établissement de repos dominical. Pour limiter les délais d’instruction et d’incompétence des volontaires chargés de faire les brèches lors des sièges, Vauban demande au Roi de créer des compagnies de sapeurs et de mineurs permanents. Le corps prend le nom de " génie " sous Louis XV.

Maréchal de France en 1703, Vauban doit son avancement à son seul mérite. Modeste, honnête, homme de devoir il sut joindre le désintéressement le plus complet, la loyauté, la franchise à la modestie la plus grande. Son dévouement à la patrie et au Roi est entier.

Les ouvrages de Vauban sont présents sur l’ensemble des frontières françaises, certains perdurent encore tel Colmars que nous détaillerons plus loin.

Cependant, l’ingénieur à toujours refusé d’écrire ses principes. De modestes mentions apparaissent dans les sources, en voici quelques unes : " toutes les parties d’une fortification doivent être défendues, c’est pourquoi si quelques parties étaient fortifiées par nature, il faudrait fortifier les autres par art ". " Les parties qui flanquent ne doivent être vues que de celles qu’elles doivent flanquer. Les parties exposées aux batteries des ennemies et principalement celles qui flanquent doivent être à l’épreuve des machines dont on se sert pour les détruire ".

Source :
http://jcfvc.chez-alice.fr/colmars.htm