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Description du château des Baux | liens sur le château des Baux | Source des textes ci-dessous

L'histoire tumultueuse du château des Baux de Provence

blason des BauxCampé sur l'éperon rocheux des Baux-de-Provence, bordé de deux ravins à pic, le Château des Baux, à la fois site grandiose et monument de légende, s'étend sur près de 7 hectares.
Place forte médiévale aux confins du Languedoc, du Comtat Venaissin et de la Provence,
le Château des Baux a été au cœur des conflits durant des siècles : la Provence était à l'époque l'objet de toutes les convoitises.

Les seigneurs des Baux furent célèbres au Moyen Age, " Race d'aiglons, jamais vassale", dit Mistral.
En effet, à cette époque, ils comptent parmi les plus puissants féodaux du Midi.
Prétendant descendre de l'un des trois rois mages, ils ont comme emblème l'étoile du berger et pour devise : "Au hasard, Balthazar".
Ces chevaliers rebelles conduisent la destinée des Baux et de leurs 79 fiefs pendant cinq siècles.
Seigneurs orgueilleux et insoumis, ils se heurtent à leurs puissants voisins de Toulouse et de Provence, ainsi qu'à l'encerclement progressif du Royaume de France.

De cette période troublée émergent quelques figures emblématiques, dont Raymond des Baux,
qui mène les guerres baussenques (1145-1162), disputant le comté de Provence au Comte de Barcelone ; Raymond de Turenne, surnommé le "fléau de la Provence", qui jette ses prisonniers du haut du Château et enfin Alix des Baux, dernière figure de cette turbulente lignée et unique héritière des terres baussenques.

Malgré ces conflits incessants qui ravagent la Provence, la vie culturelle est particulièrement riche aux Baux :
des cours d'amour réputées se développent, rassemblant poètes et ménestrels venus chanter l'Amour courtois pour les demoiselles des Baux.

Au début du XVe siècle, la seigneurie, incorporée à la Provence, n'est plus qu'une simple baronnie.
Le roi René la donne à sa femme Jeanne de Laval. Réunie à la Couronne de France avec la Provence, la baronnie se révolte en 1483 contre Louis XI, qui fait démanteler la forteresse et la fait placer sous le contrôle des capitaines gouverneurs.
Le plus célèbre d'entre eux, Anne de Montmorency, entreprend d'importantes restaurations et la ville connaît à nouveau une période faste.
Les Baux deviennent un foyer de protestantisme sous la famille Manville qui administre la baronnie pour la couronne.

Mais les luttes d'influence et les conflits familiaux entraînent peu à peu la décadence de la cité.
En 1632, Richelieu, fatigué de ce fief turbulent et indocile, fait démolir le château et les remparts.

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Description du château

description du chateauOn va commencer la visite par les vestiges de l'Hôpital Saint André, construit entre 1542 et 1583 par Jeanne de Quinquéran, femme d'Honoré des Martins, gouverneur des Baux. Appelé plus tard "Hôtel Dieu et charité des Baux", l'hôpital fonctionna jusqu'en 1787.
Ses vestiges ne présentent plus que de faibles traces de la galerie du premier étage ornée de colonnes doriques.

En se dirigeant vers le donjon, on traverse un groupe d'habitations rupestres de la Renaissance dominé par la Tour Sarrasine (destinée à prévenir le retour éventuel des Sarrasins), d'un côté, et par la Tour des Bannes, de l'autre, deux vestiges qui illustrent à merveille le système de guet et de défense du Château des Baux.

Un peu plus loin, on découvre la Chapelle castrale, dédiée à Sainte Catherine au XVIe siècle.
Remaniée, elle présente aujourd'hui ses travées voûtées d'ogives avec formerets, liernes et tiercerons.
Elle conserve des structures romanes qui en font le témoignage le plus ancien actuellement visible au château.

Au sommet de l'éperon rocheux et face à la Tour Paravelle, se dresse l'imposant donjon édifié au XIIIe siècle, dernier rempart d'une défense absolue.
Solidement établi sur un talus naturel et en partie creusé dans le roc (il comprend de nombreuses salles troglodytiques), il comporte encore des vestiges décoratifs tels ces deux culots sculptés ornés, l'un, d'un Saint Georges terrassant le dragon et l'autre, d'un griffon.
Le socle du donjon supporte une stèle gallo-romaine. Détruit une première fois sous Louis XI, reconstruit au XVIe siècle par le connétable Anne de Montmorency,
le donjon fut définitivement démoli, selon la volonté des habitants, sous le règne de Louis XIII.

On connaît une description précise du château grâce à l'inventaire dressé en 1426 après la mort d'Alix, dernière héritière des seigneurs des Baux.
C'était alors une magnifique demeure dont les pièces étaient ornées de tentures de haute-lisse.
Chaque chambre était désignée d'un nom : chambre de la rose, chambre de l'évêque de Tortose…
Contre le château se dresse une enfilade de deux longues salles et le colombier seigneurial caractérisé par un plan carré et des alvéoles quadrangulaires.

Les structures de circulation et d'accès dans la citadelle étaient complexes.
Ainsi, une fausse porte et une utilisation ingénieuse des accidents du terrain égaraient les importuns.
Ce système défensif constituait également une échappatoire efficace en cas de siège.

Source:
http://www.casteland.com/pfr/chateau/paca/brhone/baux/baux.htm

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Autres liens sur le château des Baux:
http://www.culturespaces-minisite.com/baux/08baux/index.html
http://www.culturespaces-minisite.com/baux/03histoire/index.html
http://www.podibus.com/podibus.php?page=article_fr&id_rubrique=51&id_article=53&lang=fr

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