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Histoire de Moustiers Sainte Marie

Les temps modernes - La légende de l'Etoile
ND de l'Assomption - ND de Beauvoir | Chapelle St Anne - Aqueduc - Sources

Préhistoire et Antiquité

Blason MoustierLes périodes préhistorique et antique ont laissé plusieurs sites importants, dont la tombe du Grand Segriès fouillée par André Muller à la fin des années 1980. Les traces de présence humaine dans les environs de Moustiers remontent à l’époque de Cro Magnon, il y a 30.000 ans. Un habitat se trouvait sur le dôme de la plaine de Quinson au deuxième Âge du Fer.

A l’Age du Bronze, le peuplement s’intensifie : les tribus ligures occupent les plateaux environnants et s’implantent en construisant des places fortifiées (oppidas).

De la période de présence romaine datent de nombreux vestiges. Plusieurs sites indiquent une occupation humaine de cette époque.

Moyen-Age

moyen-ageLes invasions maures des Xème et XIème siècles renvoient les habitants des alentours dans les grottes, pour se protéger. Mais c’est au cours des XIIe et XIIIe que s’édifient des fortifications et des maisons pendant que des moulins s’installent sur le torrent de l’Adou.

La petite ville de Moustiers est fondée au Ve siècle. par une colonie de moines. Un chapitre de chanoines y est fondé en 1052, et perdure jusqu’au don de toutes les églises de Moustiers et de la vallée à l’abbaye de Lérins, en 1097. Le monastère se partageait les droits seigneuriaux avec l’abbaye de Lérins aux XIe et XIIe siècle, avant que le bourg rejoigne le domaine des comtes de Provence.

Le lieu-dit Ourbès était déjà occupé à la période carolingienne : c’est la villa Orbesio, fondée au VIIIe siècle.
Située sur un plateau à 1000 m d’altitude, elle pouvait être à la tête d’un vaste domaine.

Le prieuré Saint-Jean, peut être cité en 909 parmi les biens de l’abbaye de Cluny, appartient ensuite à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui le cède à l’abbaye de Lérins au début du XIIe siècle, qui le lui retourne ensuite. Les autres églises, Saint-Saturnin et Saint-Michel, relèvent de Lérins.

Le comte de Provence accorde un consulat aux habitants au XIIIe siècle, et installe le siège d’une baillie à Moustiers en 1300.

En 1305, une petite communauté juive comptant 9 feux était établie à Moustiers (soit une cinquantaine d'habitants environ). La présence de cette communauté, d'un marché important, sont des indices montrant qu'à cette époque, Moustiers était une petite capitale régionale.

Guillaume de Moustiers-Gaubert fut seigneur de Ventavon. Il donna une procuration à son fils, le damoiseau Bertrand, en 1312, pour vendre sa part de Moustiers au roi Robert. La famille des Moustiers-Gaubert était une des familles nobles les plus vieilles de Provence. J-P. Poly signale qu'au XIe siècle, elle figure parmi les plus anciennes familles de propriétaires laïcs dont les possessions étaient situées dans la région du Verdon.

La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre le duc Louis Ier d'Anjou. La communauté de Moustiers se rallie au parti angevin en avril 1386, après la mort du duc et des négociations avec la régente Marie de Blois. Celle-ci accorde à la communauté le rattachement au domaine royal, ce qui signifiait relever d’un autre régime légal et fiscal.

Après la guerre de Cent Ans et une fois la sécurité revenue, de 1442 à 1471, plusieurs familles venues de Sausses s'installent à Moustiers afin de repeupler la communauté.

Les Temps Modernes (XVIe au XVIIIe)

temps modernesLa baillie est érigée en viguerie en 1540 en même temps que toutes celles de Provence. Le bourg connaît une grande renommée aux XVIIe et XVIIIe siècles grâce à ses faïences.

Selon la tradition, un religieux, venu de Faênza (Italie), aurait appris à un potier de la ville le secret du bel émail blanc laiteux qui devait assurer avec le bleu dit «de Moustiers » la réputation des faïences locales.

A la fin du XVIIIe siècle. douze ateliers fonctionnaient. Puis les fours s'éteignirent un à un, le dernier en 1873.

Marcel Provence entreprit, en 1925, de faire renaître à Moustiers l'art de la faïence. Il construisit un four et, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, en fit sortir une production originale, inspirée de la flore et des insectes du pays.

Moustiers est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution, nommée Les Indissolubles et affiliée à la Grande loge provinciale en 1788.

La légende de l'Etoile

légende de l'étoileD’après la légende de Frédéric Mistral, l’étoile est un ex-voto dédié à la Vierge Marie, installé selon le vœu du chevalier Blacas, un croisé emprisonné par les Sarrasins en 1210, qui avait promis, s’il revenait dans son village, d’y suspendre une étoile et sa chaîne en hommage à Marie.

D’autres versions évoquent des histoires d’amour, de Rois Mages ou encore de Chevalerie.

S’il existe de nombreuses versions sur l’origine de l’étoile, aucune n'est authentifiée à ce jour. Le mystère reste donc entier sur l’origine et la signification de cet astre au-dessus de Moustiers.

Après onze chutes recensées au cours de son histoire, et comme elle ne fut pas toujours raccrochée (pendant les révolutions), l’étoile que nous contemplons aujourd’hui date de 1957. C’est la onzième qui surplombe la corniche. En 1995, elle est dorée à l’or fin avant de retourner veiller sur le village.

La taille de l’étoile, originairement à cinq raies, a varié au cours des temps, de 30 à 180 cm. Aujourd’hui, la chaîne longue de 135 m, pèse 150kg et l’étoile dorée à l’or fin, mesure 1.25m.

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Eglise Paroissiale Notre Dame de l'Assomption

ND assomptionL'église Notre-Dame-de-l'Assomption trouve son origine dans un monastère fondé au Ve siècle par des moines de l'abbaye de Lérins, appelés par l'évêque de Riez. Chassés par les Sarrazins, les moines ne revinrent qu'au XIe ou XIIe siècle.

L'église fut construite au XIIe siècle en style roman. En 1336, le prieur Pierre de Pratis entama la reconstruction de l'église en style gothique, mais seul le chœur fut reconstruit, ce qui explique que ce dernier n'est pas dans l'axe de la nef.

Seul le chœur est construit, et forme un angle prononcé avec la nef. Celle-ci est romane, et s’étend sur une longueur de quatre travées, voûtées de croisées d'ogives, avec deux bas-côtés. Les chapiteaux sont ornés de feuilles de chêne, quand au clocher, il est ajouré d'arcades romanes soutenues par de fines colonnettes.

Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 mars 1913.

Plus de détails sur l'architecture de cet édidice ICI

Chapelle Notre Dame de Beauvoir (ou d’Entremont ou de la Roche)

ND de BeauvoirAprès avoir gravi les 262 marches (autrefois 365) d’un escalier de pierre à flanc de colline, on arrive à la chapelle dominant le village.

Les sept oratoires qui jalonnaient le chemin ont fait place en 1860 aux quatorze stations du Chemin de Croix, ornées bien plus tard de carreaux de faïence réalisés par Simone Garnier.

L'oratoire de Blacas est l'un des plus anciens de toute la Provence, il aurait été érigé au XIVème siècle. Construit en tuf, on suppose qu'il constitue l'ultime élément d'un chemin de croix qui menait autrefois à ND de Beauvoir. Les oratoires se nommaient "pilon, pierron" en Provençal, ils présentaient souvent sur la façade tournée vers les chemin, une excavation centrale dans laquelle une coupelle contenait de l'eau bénite. C'est ici une belle ouverture tréflée.
La grande croix qui la surplomble supportait autrefois un coq métallique. L'entablement de marbre echâssé dans le parapet qui constitue le base de cet oratoire est utilisé en réemploi. Il s'agi manifestement d'un élément de décor romain qui fut transformé là lors de son érection. Plusieurs villas gallo romaines sont attestées dans la plaine en contrebas du village.

La première mention connue de la chapelle, désignée d'abord sous le nom de Notre-Dame des Roches, remonte au IXe siècle.

La petite chapelle fut bâtie à la fin du XIIe siècle sur les vestiges d’un temple marial édifié au Vème siècle.

La renommée de la chapelle se répandit à partir du XIIe siècle surtout en raison des miracles de la vierge. Le pélerinage à ND fut rapidement encouragé par l'Eglise qui accordait, ou vendait, des indulgences aux pélerins.

Au XVIIe siècle, ces pélerinages prirent une forme particulière. On ramenait ici les enfants morts-nés, pour les faire ressusciter quelques instants , le temps de les baptiser. Après quoi, il était possible de les faire inhumer religieusement dans l'enceinte du cimetière assurant ainsi le salut à leur âme.

C'est ce qu'on appelle les suscitations d'enfants. Les chapelles reconnues pour ce miracle sont désignées sous le nom de chapelles à répit.

Notre-Dame de Beauvoir est l'une des rares de Provence.

Mariage réussi des époques romane et gothique, elle comprenait deux travées voûtées en berceau brisé, correspondant à une partie de la nef actuelle, les deux autres travées et le chœur gothiques furent ajoutés en 1536, date gravée sur l’arc triomphal.

La nef actuelle de style roman, peut dater du XIIIème siècle. Les deux dernières travées et le choeur, de style gothique, datent du XVIème siècle, comme le portail de bois finement sculpté et le porche couvert de tuiles vernissées.

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Chapelle Sainte-Anne

Cette petite chapelle a été construite au XVIè siècle avec les pierres des tours et des remparts qui protégeaient le quartier des Paillerols.

On y a adjoint plus tard le cimetière du village.

L’Aqueduc

Enjambant l’Adou pour distribuer l’eau de la source aux moulins situés en aval, ce vestige n’a plus maintenant qu’une fonction de témoignage des systèmes d’irrigation.

Sources et Liens

Sources

Site du village de Moustiers
Moustiers-Sainte-Marie sur Wikipédia
Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption de Moustiers-Sainte-Marie sur Wikipédia

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